Détox : Détoxification et détoxination n'est pas sans danger

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Détox : Détoxification et détoxination n'est pas sans danger

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Publié par Lionel BARRIERE Naturopathe dans Naturopathie · 29 Février 2024
Il existe dans l’organisme 2 types de déchets : les toxines et les toxiques. Toutes ces molécules convergent vers le foie qui doit les traiter. Au niveau du foie, la détox se réalise suivant 2 étapes :

Phase 1 : Rajout d’une fonctionnalité chimique à la molécule à traiter.
Phase 2 : Transformer cette molécule en composé soluble dans l’eau pour être éliminé par les voies naturelles.

- Le fonctionnement de ces 2 phases cruciales doit être équilibré :

Si la phase 1 fonctionne de manière trop marquée, il y aura accumulation de métabolites toxiques. Il en est de même si la phase 2 est sous activée.
À l’inverse, si la phase 1 est ralentie, les déchets ne sont pas correctement pris en charge et s’accumulent dans l’organisme.

Chacune de ces étapes chimiques nécessite des molécules auxiliaires que nous nommons les cofacteurs. Il s’agit de molécules facilitatrices des réactions chimiques qui se déroulent dans le foie lors des phases de détox.

- Pour la phase 1, les cofacteurs nécessaires seront :

Les vitamines du groupe B : B2, B3, B6, B9, B12 ;
Des antioxydants : le glutathion ou les flavonoïdes.

- Pour la phase 2, les facilitateurs enzymatiques seront :

Des acides aminés : N-acetylcystéine, la glycine, la taurine, la glutamine, la cystéine, la méthionine.

En cas de carence d’un de ces cofacteurs, les réactions chimiques de détoxification se voient impactées, elles sont ralenties.

- L’étape ultime : le drainage

Comme nous venons de la voir, la détox peut se définir ainsi : action de transformer les composés potentiellement toxiques pour le corps en composés inoffensifs.

Le drainage quant à lui est l’action d’élimination des molécules rendues inoffensives.

La détox sans drainage et le drainage sans détox sont inutiles, voire dangereux. La mise en place de ces étapes doit donc se faire de manière équilibrée.

Nous allons aborder les solutions naturopathiques pouvant être mises en œuvre dans une démarche de soulagement de la sphère hépatique pour les parties détox et drainage.

- Les précautions relatives à l’accompagnement d’une détox :

Si au cours d’un programme naturopathique, vous venez interagir sur les phases de la détox, vous pouvez perturber le cycle de traitement du médicament utilisé.

Soit :

1. En le rendant inefficace : en accélérant trop la phase 1, le médicament sera détruit avant même d’avoir joué son rôle,
2. Soit en créant un surdosage, si la phase 1 est ralentie : le médicament va stagner trop longtemps dans la circulation sanguine.

- Limiter l’entrée des molécules toxiques :

1. Limiter le nombre de produits d’entretien, essayer d’opter pour des produits moins nocifs,
2. Choisir une alimentation hypotoxique, biologique si possible,
3. Limiter l’automédication,
4. Si possible, réduire sa consommation de tabac et d’alcool,
5. Utiliser des cosmétiques naturels,
6. Aérer régulièrement les pièces de vie,
7. Utiliser des plantes vertes dépolluantes,
8. Préférer les ustensiles de cuisine en inox, céramique ou verre plutôt qu’en plastique ou téflon, notamment pour les contenants qui sont utilisés au micro-ondes.

- L’accompagnement individualisé :

Étape 1 : chouchouter le microbiote et l’imperméabilité intestinale
Étape 2 : déterminer le métabolisme :

Il existe 3 types de métabolismes :
1. Les métaboliseurs normaux = dans ce cas, le foie joue son rôle et réussit à gérer la détoxification des molécules qu’il reçoit à traiter.
2. Les métaboliseurs lents = les processus de détox sont ralentis ou inefficaces.
3. Les métaboliseurs rapides = les processus de détox sont trop activés et/ou trop rapides.

Voici ci-dessous quelques pistes d’investigation pour différencier les profils métaboliques :

Le métaboliseur  lent,
Phase 1 ou phase 2 ralentie :

- Peut mal tolérer les médicaments.
- Est sensible aux réactions indésirables des traitements.
- Supporte peu ou pas l’alcool.
- Femme qui supportent mal la pilule contraceptive.
- Peut souffrir de troubles dermatologiques.
- Peut être sujet aux migraines.

Le métaboliseur rapide,
Phases 1 et 2 accélérées :

- Les effets des médicaments sont faibles ou de courtes durées.
- En cas de traitement médicamenteux, il y a parfois besoin d’augmenter les doses pour observer une efficacité.
- Supporte bien l’alcool.
- Femmes qui peuvent avoir des menstruations très courtes.
- Fatigue chronique.
- Perturbation de l’appétit.

Pour les métaboliseurs normaux :
➔ il n’y a pas de risque spécifique, il sera possible d’aider la sphère hépatique.

Pour les métaboliseurs lents :
➔ pour ces profils, l’objectif de l’accompagnement sera double :
1. Permettre la relance des processus hépatiques, pour permettre la reprise des activités de détoxification.
2. Protéger le foie.

Métaboliseurs rapides :
➔ dans le cas de ces personnes, la détoxification est tellement active que les réactions enzymatiques vont être trop sollicitées.
Dans ce cas, l’accompagnement pourra être micronutritionnel avec un apport d’antioxydants par l’alimentation et par la complémentation si besoin.

Étape 3 : Choisir les bons auxiliaires de détoxification :

Pour un métaboliseur lent :
Cofacteurs de la phase 1 : vitamines du groupe B, glutathion, flavonoïdes ;
+ molécules limitant les phénomènes d’oxydation dus aux substances intermédiaires (vitamine A, coenzyme Q10, vitamine C, vitamine E, sélénium, cuivre, zinc)
+ cofacteurs de la phase 2 (N-acétylcystéine, méthionine, cystéine).

Pour un métaboliseur rapide :
Molécules limitant les phénomènes d’oxydation dus aux substances intermédiaires (vitamine A, coenzyme Q10, vitamine C, vitamine E, sélénium, cuivre, zinc).

Étape 4 : Établir les solutions phytothérapeutiques :

- Les plantes de la détox pour activation de la phase 2 (métaboliseurs lents) :

1. Radis noir : raphanus sativus niger.
En extrait sec : 750 mg par jour.

2. Artichaut : Cynara scolymus.
En extrait sec : environ 500 mg par jour à prendre en début de repas.

- Les plantes hépatoprotectrices, pour les métaboliseurs lents et rapides :

1. Chardon-Marie : Silybum marianum.
Extrait sec : 500 mg par jour.

2. Desmodium :
En tisane : entre 5 à 10 g de plante sèche.
En extrait liquide : une dose de 5 ml une fois par jour.

3. Romarin : Rosmarinus officinalis.
En tisane : 2 g de plante sèche
300 mg de poudre d’extrait sec en gélule à prendre plutôt en début de repas.

- Pour engager un support des fonctions de drainage :

1. Chrysanthellum : Chrysanthellum americanum.
Extrait sec : 800 mg par jour.

2. Bardane : Arctium lappa.
Extrait sec : environ 1 g par jour.

3. Pensée sauvage : Viola Tricolor.
Extrait sec : environ 1 gr par jour.

4. Fumeterre : Fumaria Officinalis.
En extrait sec : 400 à 500 mg par jour.

Vous comprenez maintenant qu'une véritable détox doit s'adapter au patient et il est fortement conseillé de la faire avec un naturopathe.


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